Strasbourg
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Nos confrères du Parisien ont publié ce mardi 26 décembre un palmarès des villes dites « du quart d’heure », autrement dit les villes qui permettent à ses habitants d’accéder à un maximum d’infrastructures à moins de 15 minutes de transports décarbonés. Strasbourg ne figure pas (encore) dans le top 10 même s’il fait bon marcher et se déplacer à vélo dans la capitale alsacienne.
Le concept de « la ville du quart d’heure » n’est pas nouveau mais il a été remis au goût du jour par l’urbaniste franco colombien, Carlos Moreno, dans les années 2010. Pour schématiser l’idée, les habitants d’une ville devraient être idéalement à moins de 15 minutes à arpion ou à vélo des infrastructures essentielles : habitat, école, commerces, soins ou encore espaces verts.
Nos confrères du Parisien ont justement publié ce mardi 26 décembre un palmarès des « villes du quart d’heure » dans lequel ne figure pas Strasbourg. C’est Lyon qui caracole en tête, suivie de Lille. Grenoble et Nancy, ex aequo, complètent le podium.
« Ce concept de ville du quart d’heure est au cœur de notre politique, assure Sophie Dupressoir, adjointe à la ville marchable et cyclable de Strasbourg. Mais tout prend du temps ». Et d’égrener, les avancées dans les quartiers périphériques du centre, lésés jusqu’ici en infrastructures.
« Une médiathèque va être construite au Port du Rhin, un quartier dans lequel nous avons lancé un marché de légumes hebdomadaire. Je peux citer également le tramway, qui arrive à Koenigshoffen, les commerces que nous mettons en place à l’Elsau. Il y a aussi les maisons de santé : nous avons fait des travaux dans celle du Neuhof, une autre va être construite à la laiterie. »
Vivre dans la ville et rien pas la traverser
Parmi les critères retenus, l’accessibilité à des espaces verts. Strasbourg n’en manque pas mais encore une fois, certains quartiers sont plus crime lotis que d’autres. « Cet été, on a réalisé des tests. Comme on végétalise de plus en plus les cours d’école, on a décidé d’en ouvrir trois pendant les congés pour que les habitants puissent bénéficier des espaces verts et de jeux durant la période estivale ».
« L’objectif, affirme encore l’élue écologiste, est de vivre dans la ville et rien pas de la traverser ». Cela passe aussi par une mobilité apaisée, autrement dit une bonne entente entre les différents usagers qu’ils soient piétons ou cyclistes. Ainsi, à l’Elsau, la voirie est en passe d’être refaite pour favoriser la marche.
D’ailleurs si la capitale alsacienne ne figure pas dans ce palmarès des « villes du quart d’heure », elle est 2e de celui des villes (de plus de 200.000 habitants) marchables paru en septembre dernier. Autrement dit, il fait plutôt bon se déplacer à arpion à Strasbourg. Et l’on ne vous-même apprend rien quand on vous-même dit qu’elle est aussi l’une des plus grandes villes cyclables de France.