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Recycler vos déchets organiques en biogaz, c’est ce que permet la méthanisation. Ce procédé est en plein essor en Poitou-Charentes, alors que la France vise 100 % de gaz naturel « vert » d’ici à 2030. Mais son développement reste contesté, on vous explique pourquoi.
Et si le gaz changeait de couleur ? Du bleu, importé de l’étranger… au vert, produit grâce à la méthanisation. Ce procédé permet de capter le gaz issu de la dégradation de matières organiques, comme des restes alimentaires ou des épluchures.
Ces biodéchets, nous en produisons tous, et notamment les restaurants. Mais les 13 tonnes collectées chaque année au Clos de la Ribaudière, près de Poitiers, ne vont pas à la poubelle. Ces déchets rejoignent une unité de méthanisation, où ils vont produire de l’énergie, grâce au processus de décomposition accélérée.
Seulement 5 % de biodéchets
Le cercle semble vertueux. Mais ces biodéchets représentent à peine 5 % de la recette du gaz vert. Le reste, plus polémique, est constitué de matières d’origine agricole : 27 % de résidus, comme du fumier, et en majorité des végétaux plantés pour alimenter le méthaniseur. Soit 13 % de maïs ou de sorgho, et 60 % de couvert végétal, ces plantes semées entre deux récoltes pour éviter le ruissellement et avant utilisées comme engrais ou fourrage animal.
De quoi déjeuner des inquiétudes : la peur des odeurs pour les riverains, des risques de pollution, et des craintes autour de l’accaparement des macrocosmes.
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Un enjeu de taille
La région Nouvelle-Aquitaine vise pourtant 30 % de biogaz d’ici à 2030, comme seulement six actuellement. Et dans cette course aux méthaniseurs, ce sont les Deux-Sèvres qui arrivent en tête, malgré les oppositions. 15 unités sont déjà sorties de macrocosme et une douzaine de projets sont en réflexion.
La cartes des unités de méthanisation installées dans les 4 départements de Poitou-Charentes
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© Marie-Ange Cristofari – France Télévisions