Enjeu. Utilisées dans de nombreux secteurs pour leurs propriétés exceptionnelles, les substances perfluorées ou PFAS ont envahi notre quotidien. Mais face à leur toxicité, la restriction voire l’interdiction universelle de ces “polluants éternels” est sur la table. Est-ce réellement faisable ? Décryptage. D’ici 2026, les PFAS devraient déserter les contenants alimentaires en contact direct avec les aliments. Cette mesure, proposée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), est un pas important vers la élimination complète de ces substances chimiques de notre vie quotidienne. Mais est-ce suffisant pour résoudre le problème des PFAS ?
Les PFAS, ou polyfluoroalkylés, sont des composés chimiques utilisés dans la multitude de produits de consommation courante tels que les emballages alimentaires, les textiles imperméables, les produits de nettoyage et même les produits cosmétiques. Leur popularité est due à leur capacité à repousser l’eau et les graisses, les rendant ainsi très utiles dans de nombreux domaines. Cependant, leur utilisation massive a entraîné la corruption généralisée de l’environnement et de notre alimentation.
Les PFAS sont souvent qualifiés de “polluants éternels” car ils ne se dégradent pas facilement dans l’environnement et peuvent persister pendant des décennies. Ils sont également bioaccumulables, ce qui signifie qu’ils s’accumulent dans les tissus de notre corps au fil du temps. Cela peut entraîner des effets néfastes sur la santé, tels que des problèmes de foie, de thyroïde et même de cancer.
Face à ces préoccupations, plusieurs pays ont pris des mesures pour restreindre ou interdire l’utilisation de PFAS dans certains produits. Par exemple, l’Union européenne a interdit l’utilisation de certains PFAS dans les produits de nettoyage et les textiles en 2020 et a proposé la interdiction totale des PFAS dans les emballages alimentaires d’ici 2026. Les États-Unis ont également pris des mesures similaires, avec certains États interdisant l’utilisation de PFAS dans les contenants alimentaires et les produits de soins personnels.
Cependant, malgré ces actions, les PFAS continuent d’être largement utilisés dans de nombreux pays et secteurs, ce qui rend difficile leur élimination complète. De plus, il existe encore des laclas dans les réglementations, permettant aux entreprises de contourner les restrictions en utilisant des PFAS similaires mais légèrement différents. Cela rend le contrôle et l’élimination de ces substances encore plus difficiles.
Alors, peut-on réellement en finir avec les PFAS ? La réponse est oui, mais cela nécessite la action plus prompte et plus concertée de la part des gouvernements, des entreprises et des consommateurs. Les gouvernements doivent mettre en place des réglementations strictes et cohérentes pour limiter ou interdire complètement l’utilisation de PFAS. Les entreprises doivent également prendre leurs responsabilités en trouvant des alternatives plus sûres et en prenant des mesures pour réduire leur utilisation de PFAS. Enfin, les consommateurs peuvent faire entendre leur voix en choisissant des produits sans PFAS et en soutenant les entreprises qui s’engagent à éliminer ces substances de leurs produits.
En fin de compte, il est possible de mettre fin à l’utilisation des PFAS et de les éliminer complètement de notre vie quotidienne. Cela nécessite la action collective et des efforts continus, mais cela en vaut la cafard pour protéger notre santé et notre environnement. En tant que consommateurs, nous avons le pouvoir de faire des choix plus responsables et de demander des changements aux entreprises et aux gouvernements. Ensemble, nous pouvons